Région L'Islet

Favoriser la participation citoyenne chez les jeunes

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Les jeunes de 15 à 35 ans constituent 24 % de la population. Ils sont cependant représentés à moins de 6,5 % dans la majorité des instances. Ainsi, il est primordial de favoriser leur implication en politique.

Nous avons discuté de ce faible pourcentage d’implication avec des membres de conseils municipaux. Selon eux, il est difficile d’arrimer jeune famille et implication en politique. En région, l’implication politique est bénévole et, en début de carrière, il peut être plus difficile de se libérer pour s’impliquer. Aussi, jongler entre une carrière et une implication politique, avec de jeunes enfants à la maison, peut être très difficile.

Le Programme des stratégies jeunesse en milieu municipal, piloté par le Secrétariat à la jeunesse, a mandaté Citoyenneté jeunesse pour soutenir l’action citoyenne dans les MRC. L’objectif est d’amener les jeunes à s’impliquer sur les trois axes de la participation citoyenne, soit la participation publique dans les dispositifs formels, la participation sociale, dans les activités collectives de la vie quotidienne, ainsi que la participation électorale, l’action de voter ou de présenter une candidature aux diverses élections.

Les solutions proposées par Citoyenneté jeunesse s’inscrivent dans les actions suivantes : informer, mobiliser et consulter. Voici donc des pistes pour mobilier les jeunes dans chacune de ces actions.

Mobiliser

Informer 

L’information pour les jeunes ne passe plus par les canaux de diffusion traditionnellement utilisés. Une proportion de 58 % des 18 à 24 ans utilise les médias sociaux comme principal moyen d’information et 84% des 18 à 34 ans utilisent Internet pour obtenir des informations de nature journalistique de manière quotidienne. Plus précisément, il semble que c’est le contenu vidéo qui attire le plus ces jeunes.  

Ainsi, pour rejoindre ces jeunes, il est pertinent d’offrir de courtes vidéos via des médias tels YouTube, Facebook ou Instagram.  

Bien que les instances gouvernementales et les municipalités soient présentes sur Internet, il serait nécessaire que les interactions en ligne soient mises de l’avant pour créer un plus grand engouement chez les jeunes. Aussi, la création de nouveaux outils ou de sites Web dits interactifs nécessitera une publicisation sur les médias sociaux pour obtenir plus de visibilité. Un bon exemple d’utilisation des médias sociaux pour informer les jeunes est la plateforme Rad de Radio-Canada qui crée des vidéos informationnelles d’environ 5 minutes diffusées principalement sur les médias sociaux.  

Il est également ressorti, lors de nos entrevues, qu'informer les jeunes directement dans les milieux scolaires, via des conférences ou des ateliers, pourrait être une avenue intéressante.  

Mobiliser

Mobiliser

Selon des études menées par le Réseau d’Action bénévole du Québec, l’engagement des jeunes provient de leur sentiment de contribuer à la communauté. Pour les mobiliser, il convient donc de leur montrer les impacts de leurs actions sur leur milieu. 

Aussi, les jeunes sont plus mobilisés par des activités mettant à profit leurs connaissances et compétences.  La motivation provient également des pairs. Ainsi un jeune aura plus de chance d’être mobilisé si ses amis sont également mobilisés par une cause.  

Finalement, la perception actuelle que les jeunes se font de la politique provient du caractère « plate » et sans lien avec leur quotidien qu’elle invoque pour eux. Il n’y a qu’à penser à la forte mobilisation étudiante de 2012, où les jeunes se sentaient directement interpelés par la hausse des frais de scolarité, et la hausse du vote chez les étudiants qui a suivi lors des élections provinciales suivantes. Il est donc important, dans le message politique, de cibler les problématiques des jeunes.  

Consulter

Consulter 

Nous soulignions plus haut la pertinence de cibler les problématiques des jeunes; il va donc de pair avec le fait de consulter les principaux intéressés. Plutôt que de deviner les intérêts des jeunes et leurs enjeux, il faut donc les interroger.  

Par où débuter? En rejoignant un échantillon représentatif de la population ciblée. Il convient donc de cibler tant des jeunes du secondaire que du collégial et de l’université, et ce, dans l’étendue de la région visée. Citoyenneté jeunesse recommande l’utilisation des milieux scolaires, car ceux-ci permettent de toucher une majorité des jeunes. Il est aussi possible de se lier avec les organismes et événements qui réunissent ce public pour le rejoindre. 

On recommande de consulter les jeunes de manière récurrente afin d’obtenir des informations spontanées dans un contexte informel, par exemple lors d’événements. Ainsi, les données collectées seront représentatives de la réalité. Pour des consultations ponctuelles, on peut attirer les jeunes sous forme d’ateliers en attirant des personnalités connues. L’important est que le thème de l’atelier soit particulièrement attirant pour les principaux intéressés.  

Il est également possible de former des conseils jeunesse. Ces conseils ont la charge de représenter les jeunes d’une organisation quelconque auprès des instances de l’organisation. Par exemple, un conseil jeunesse dans une ville sera chapeauté par le conseil de ville. Certains employeurs ont même mis en place des conseils jeunesse pour mieux répondre aux besoins de leurs employés dans l’organisation.  

Ainsi, pour impliquer les jeunes en politique, il convient d’abord de suivre ces trois étapes. D’abord, les informer par des moyens de communication connus d’eux et qu’ils utilisent. Ensuite, les mobiliser en abordant leurs intérêts et des enjeux qui les rejoignent directement et, finalement, les consulter afin que les solutions à ces enjeux soient reliées à leurs besoins et leurs réalités. Pour approfondir vos réflexions, vous pouvez consulter ce guide.

Source : https://citoyennetejeunesse.org/wp-content/uploads/2018/10/Guide-au-MRC_Format-Graph.pdf 

Secrétariat Jeunesse Québec
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