J’ai grandi en Amérique du Sud, dans un petit village de l’Équateur. C’est dans mon pays, lors de mon baccalauréat en agronomie, que j’ai rencontré ma douce moitié québécoise, Caroline. Nous avons deux filles. La première est née en Équateur, la seconde au Québec.

C’est par amour que j’ai immigré au Québec. Nous avons d’abord emménagé à Montréal où nous avons passé 21 ans. En été, nous venions nous ressourcer à Sainte-Louise, sur la terre familiale héritée par ma conjointe et ses deux frères. C’est seulement il y a deux ans que j’ai entrepris de la mettre en culture. Je m’y suis donc installé à temps plein pour honorer cette terre et lui donner de la valeur grâce à mon expertise.

Ça fait maintenant près d’un an et demi que je suis dans la région. Mon arrivée s’est plutôt bien passée. J’ai vraiment senti mon intégration lors d’une soirée cabaret au village. J’adore la musique et j’en joue de façon professionnelle depuis mes 18 ans. Lors de cette soirée, j’ai présenté deux chansons typiques de mon pays. Ma performance a impressionné les gens qui sont venus à ma rencontre. À partir de ce moment, je n’étais plus un étranger mais plutôt « Juan, le musicien du 4e rang », ce qui m’a fait plaisir.

Côté agriculture, j’ai été surpris de constater à quel point les méthodes sont différentes ici. En Équateur, la culture de la terre est entièrement faite à la main. Il n’y a rien d’automatisé. De plus, j’ai dû m’ajuster au climat et je me suis fait prendre par quelques gels au sol. Je sais maintenant ce qui pousse bien. Je cultive à la main et de façon biologique de nombreux légumes que je vends localement. Ils sont très appréciés, en particulier mes carottes, reconnues comme étant sucrées et délicieuses.

Jusqu’à tout récemment, j’occupais un emploi chez Premier Tech. L’horaire flexible me permettait de m’occuper de mes jardins dans la journée et de travailler le soir. Par choix, je me concentre maintenant à 100 % sur mes projets d’agriculture. Je suis heureux de travailler sur ce qui me passionne, en plus d’être quotidiennement en contact avec la nature, entouré de beauté et de tranquillité.

  • La liberté qu’il ressent ici
  • La beauté des paysages
  • Le foisonnement culturel