Originaire des îles Canaries en Espagne, je pars travailler au Mexique pour voir du pays et combler un besoin qui m’habite depuis toujours : celui d’aider les autres grâce à la coopération internationale. C’est là que je rencontre Antoine, celui qui deviendra mon amoureux et le père de mon garçon.
Alors installés aux îles Canaries, le travail et les études d’Antoine nous incitent à déménager en France, son pays natal. Au moment du déménagement, notre bébé est âgé de six mois et je ne parle pas du tout le français.
Trois ans plus tard, nous partons pour le Canada, où une belle opportunité d’emploi se présente pour Antoine. Sa sœur, qui habite à L’Islet, nous propose de les rejoindre dans la région. À mon arrivée, je suis plutôt déstabilisée. Moi qui croyais avoir appris le français, je ne comprends rien à la langue québécoise !
L’adaptation se fait chaque jour, mais rapidement on se sent bien ici. Nous développons un beau réseau et nous adorons notre milieu de vie. Le fleuve à proximité me rappelle les îles Canaries. De mon village, je pouvais voir l’autre île en face. Ça me fait le même effet. Ça m’apaise, je me sens chez moi.
Aujourd’hui dans la région depuis près de 10 ans, je confirme que ça n’a pas toujours été facile. Le plus difficile : me trouver un emploi intéressant sans pouvoir compter sur mon diplôme, qui n’est pas reconnu au Québec. Cependant, depuis un an, j’occupe un poste de rêve ! Je suis intervenante au Centre-Femmes La Jardilec. Enfin, mon expérience est reconnue. C’est vraiment valorisant.
Mon souhait : que les immigrants qui s’installent au Québec soient mieux accompagnés. C’est encourageant de voir que la MRC y travaille actuellement. Si ça peut aider d’autres gens, tant mieux. Moi, je m’y plais vraiment en tout cas ! D’ailleurs, nous amorcerons bientôt les démarches pour obtenir notre citoyenneté canadienne. C’est une grande étape.
- La communauté chaleureuse et tissée serrée
- Les quatre saisons (aux îles Canaries, il n’y en a que deux)
- Les chutes de Saint-Cyrille-de-Lessard