Arlie a toujours su au fond d'elle-même qu'elle bâtirait sa vie ici, près des siens. Après tout, quand notre chez-soi nous procure un sentiment de liberté, de sérénité et nous offre tout l'espace nécessaire pour s'épanouir et vivre ses passions... nul besoin d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs.
Le parcours d'Arlie Bélanger, 28 ans
Merci de te prêter au jeu des questions Arlie! Dis-nous, de quel endroit es-tu originaire?
Je suis originaire de Saint-Damase-des-Aulnaies. Je sais qu'on dit aujourd'hui Saint-Damase-de-L'Islet, mais la vieille appellation est toujours inscrite sur le courrier que je reçois alors j'aime bien l'utiliser! En fait, quand j'étais toute petite, j'ai aussi habité à Saint-Jean-Port-Joli, mais nous n'y sommes pas restés longtemps. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence à Saint-Damase.
À quel endroit résides-tu maintenant?
J'habite maintenant à Saint-Pamphile, dans les limites de la ville, tout près de Saint-Adalbert.
As-tu déjà quitté la région?
Non pas vraiment! Après avoir complété mon secondaire, j'ai étudié un an à Rivière-du-Loup (il y a 10 ans!), puis je suis revenue à Saint-Damase tout de suite après. Je travaille maintenant au Carrefour jeunesse-emploi Région L'Islet, en tant qu'agente en accueil et intégration en immigration. J'accompagne les personnes qui désirent s'établir ici, peu importe leur âge, dans leur processus d'immigration. Je suis avec elles à toutes les étapes : de la recherche d'un travail à l’intégration dans leur nouvelle communauté.
En t'écoutant parler, ça semble très clair que tu as toujours voulu faire ta vie ici. Pourquoi?
Pour la tranquillité, pour les grands espaces verts et pour, comment dire... la liberté. La liberté de bouger : pas de feux de circulation, pas de trafic... sauf quand tu es prise derrière un tracteur! J'ai aussi choisi de rester par appartenance pour mon milieu : toute ma famille et mes amis sont ici et même si j'ai l'opportunité de participer à des courses de démolition un peu partout en Amérique du Nord, ma passion pour cette activité est née ici et je suis toujours très fière de participer à celle qui a lieu pendant le Festival du poulet de Saint-Damase, mon village natal.
Je suis aussi restée pour l'accès à la propriété. Dans Région L'Islet, c'est encore possible de devenir propriétaire à un prix raisonnable. Il n'y a pas beaucoup d'endroits où j'aurais pu acheter une maison seule dans la vingtaine!
Malgré ton choix très assumé de t'établir ici, as-tu fais face à des défis ou à des situations où tu t'es sentie plus limitée dans les opportunités qui s'offraient à toi?
J’ai parfois l’impression que les opportunités de carrière peuvent être plus limitées dans certains domaines, mais je te dirais que l'un des plus grands défis de notre région, selon moi, c'est probablement l'offre alimentaire. Il y a certains moments de l'année où c'est plus difficile, par exemple, de se procurer des produits frais et locaux près de chez soi. Je rêve de voir plus de commerces de proximité dans nos municipalités pour ne pas avoir à parcourir des dizaines de kilomètres pour quelques ingrédients essentiels à une recette, en plein hiver.
Qu’est-ce qui te fait tripper sur la vie en région?
Je l'ai mentionné plus tôt, mais c'est vraiment ça : la liberté et l'espace! Contrairement à ce qu'on pourrait penser, surtout avec le travail que je fais, je suis quelqu'un qui a vraiment besoin de sa bulle. Quand le boulot est fini et que je suis de retour chez moi, j'ai soif de tranquillité, de m'installer dans le silence avec un bon livre. Cet équilibre est précieux pour moi.
À quoi aspires-tu pour ta région? Est-ce qu’il y a des services ou autres initiatives que tu aimerais y voir se développer?
Comme je travaille dans le milieu de l'immigration, je suis évidemment aux premières loges des défis que nos travailleurs étrangers rencontrent lorsqu'ils arrivent ici. Je rêve que l'on fasse preuve d'encore plus d'ouverture, que l'on brise les frontières et les préjugés envers eux. Ils abandonnent tout pour venir travailler chez nous. Certains ont des familles, des bébés, qu'ils ne reverront pas avant 2 ou 3 ans... c'est un immense sacrifice! J’aspire aussi à voir se créer des initiatives pour mieux accompagner et répondre aux besoins de la communauté LGBTQ+.
Quel est ton spot préféré de la région? Es-tu prête à nous le partager ou tu le gardes secret?
Ce n'est pas un gros spot secret, mais pour moi, le Lac Trois-Saumon est un incontournable. Si tu aimes faire de la motoneige, du quad, de la motomarine, du bateau ou juste te la couler douce au chalet, sur le bord de l'eau, c'est de la bombe!
Pour moi, Région L'Islet est accueillante, vivante et vaste.