Le nouveau visage de l'entrepreunariat

Ces espaces permettent de regrouper les autoentrepreneurs sous un même toit. Ces derniers louent un espace de bureau, occasionnellement ou régulièrement, pour y travailler entourés d’entrepreneurs qui vivent la même réalité qu’eux. Non seulement cela permet de socialiser et de sortir de leur domicile pour rencontrer de nouvelles personnes, mais il est également possible d’y créer des liens professionnels. En effet, un lien de confiance et de complicité s’installe et permet de créer des partenariats davantage fluides, en plus de participer au roulement de l’économie locale.  

L’espace KO est un exemple intéressant qui a été initié dans la région et qui permet aux jeunes entrepreneurs de tisser des liens entre eux. Espace KO est une entreprise d’économie sociale gérée par un conseil d’administration. Ainsi, les membres ont la chance de s’impliquer dans le projet. C’est Virginie Guibert, une citoyenne engagée, qui a instauré ce projet, rassemblé des partenaires et développé l’entreprise. Il lui a fallu beaucoup de détermination afin de convaincre les acteurs locaux des bénéfices d’un tel endroit pour la communauté à une époque où ce genre de concepts étaient moins connus qu’aujourd’hui.  

Pour plus d’informations : https://www.espaceko.com/  

Ce mode de gestion consiste à favoriser la communication entre les divers intervenants d’une entreprise ou d’un projet pour trouver une solution commune plutôt que de se fier uniquement au regard de l’expert. D’autres termes sont souvent utilisés pour définir ce mode de gestion : décloisonnement, gestion agile, etc. 

Dans ce contexte d’équipe, les forces de chacun sont mises de l’avant, mais pour atteindre un objectif commun plutôt que des buts individuels. On considère ce type de travail comme un facteur motivant pour les jeunes qui souhaitent prendre part à une équipe et la mener plus loin. Dans certains cas, la cocréation est faite en impliquant les clients dans la création de produits, de projets ou de services afin de s’assurer que ceux-ci répondent à leurs besoins réels. 

Un exemple de projet en cocréation réalisé dans la région est celui de La Matrice. Ce projet a permis à des jeunes de 16 à 35 ans de réfléchir à leur attachement au territoire à travers une démarche artistique. Ce groupe de jeunes était accompagné par Marie-Claude Hains qui a agi comme chargée de projet et médiatrice culturelle durant cette initiative. Ce sont les jeunes qui ont, en cours de route, déterminé comment se déroulerait la démarche. Ils ont choisi le type d’activités, les modèles d’implication, les gens qu’ils souhaitaient rencontrer, les publics qu’ils voulaient atteindre et ce sont eux qui ont établi la finalité à laquelle ils souhaitaient arriver. Bref, le plus grand défi de la responsable du projet a été de s’adapter aux idées et propositions de ce groupe de jeunes impliqués et inventifs! Un beau modèle de projet jeunesse. 

Pour plus d’informations : 16 - 35 ans | Région L'Islet (regionlislet.com) 

Ce système consiste à mettre en commun les ressources dont une entreprise n’a pas pleinement besoin pour en maximiser l’usage. Que ce soit un espace à bureau qui est partagé entre plusieurs entreprises, sous forme d’horaires ou d’espaces, des ressources humaines qui partagent leur temps entre plusieurs organisations, ou encore des ressources matérielles comme un photocopieur, un appareil, etc. qui sont utiles à plus qu’un commerce. 

Dans tous les cas, les bénéfices sont plus grands qu’une simple économie financière; il se crée naturellement, à la suite de cet échange, une collaboration fluide et simple entre les entreprises.  

Un des exemples les plus probants de mutualisation dans la région est celui de la COFEC, la Corporation des fêtes et événements de Saint-Jean-Port-Joli, qui permet à plusieurs événements culturels de partager des ressources humaines pour assurer leur recherche de financement et leur administration.

Pour en savoir plus :  ACCUEIL | la-cofec  

Ce modèle implique une gestion par les membres, pour les membres. Contrairement à la cocréation, des rôles sont cependant donnés à chaque individu et c’est dans les assemblées générales ou dans les rencontres du conseil d’administration que les décisions sont approuvées.  

Un exemple de coopérative menée par des jeunes dans la région est la coopérative de solidarité Arbre-Évolution. Non seulement le modèle de coopérative est adopté dans ce projet, mais sa vocation est également durable, avec des compensations carbone, des projets de reboisement communautaires et des classes nature.

Pour plus d’informations, visitez leur site : ARBRE-ÉVOLUTION COOP | Environnement | Reboisement | Québec (arbre-evolution.org) 

Il s’agit là plutôt d’initiatives de types OBNL ou alors d’initiatives ponctuelles qui permettent aux jeunes (dans ce cas-ci!) de concrétiser leurs projets. L’avantage de recourir à ce type d’initiatives est qu’il est souvent plus facile d’obtenir un financement pour un projet à but non lucratif que pour le démarrage d’une entreprise privée. Ainsi, les jeunes, ayant parfois peu de moyens, n’ont pas à débourser de leur poche directement pour développer un projet qui profitera à toute la communauté.  

Basé sur ce modèle, émergera bientôt dans le sud de la MRC de L’Islet un nouvel espace culturel appelé Les cigales et les fourmis. Ce projet regroupera des outils interactifs pour les entrepreneurs. «Ces outils permettront de promouvoir, revitaliser et de stimuler la vie culturelle dans la région des Hautes Terres de L’Islet.»

Un article présente plus en détail ce projet ainsi que d’autres initiatives : Trois projets jeunesse soutenus par la MRC de L’Islet - L'Oie Blanche (journaloieblanche.com)  

Il est primordial d’accompagner ces jeunes, de les soutenir dans leurs projets et de les aider à cheminer. Pour ce faire, il faut d’abord faire preuve d’ouverture face à leurs idées et aux modèles qu’ils souhaitent mettre de l’avant. Comprendre le modèle de gestion que ces derniers souhaitent utiliser et se renseigner sur celui-ci est essentiel. Un service-conseil nuancé concernant le choix du modèle peut permettre aux jeunes de prendre une décision plus éclairée. Il sera donc pertinent que ces jeunes soient accompagnés par des ressources du milieu dans le choix du meilleur modèle de gestion.  

Ensuite, il sera important de les épauler dans les étapes qui leur sont moins familières ; les aider à structurer leur idée sans toutefois la censurer, leur fournir l’accès à des ressources en entrepreneuriat ou en développement d’entreprise, par exemple. S’il existe des fonds pour les aider à démarrer leur projet, s’assurer de leur donner toutes les chances d’obtenir ces fonds et de les utiliser au maximum.  

Finalement, il est pertinent d’épauler ces jeunes en ce qui concerne la promotion de leur projet. D’abord, en s’assurant que le réseau autour de vous connaît l’existence de ce projet et que tous ceux qui pourraient s’investir, tant au niveau du service-conseil qu’au niveau financier, gravitent autour de l’équipe de jeunes. Vous pouvez aussi les aider en offrant la chance à l’équipe de rejoindre leur clientèle cible; que ce soit les jeunes ou simplement la population en général. L’équipe de la MRC de L’Islet comprend des professionnels pouvant les aider ou pouvant les référer aux bonnes ressources.  

Source : https://www.infopresse.com/article/2020/8/6/quatre-raisons-de-privilegier-la-cocreation